La scoliose, son impact au quotidien
- Antoine Aumoine

- 20 oct.
- 3 min de lecture

Présentation de la scoliose
🔹 Définition
La scoliose est une déviation tridimensionnelle de la colonne vertébrale :
une déviation latérale dans le plan frontal,
une rotation vertébrale dans le plan horizontal,
et souvent une modification de la courbure physiologique (cyphose/lordose) dans le plan sagittal.
Elle se distingue de la simple attitude scoliotique, qui est une déviation réductible (sans rotation des vertèbres).
La scoliose peut être :
idiopathique (la plus fréquente, cause inconnue, souvent détectée chez l’enfant ou l’adolescent),
neuromusculaire (liée à une pathologie du tonus ou du système nerveux),
congénitale (due à une malformation vertébrale),
ou secondaire à une inégalité de longueur des membres, une mauvaise posture prolongée, etc.
Classification selon l’angle de Cobb
La sévérité de la scoliose est évaluée par la mesure de l’angle de Cobb sur une radiographie de face.
Les prises en charge
1. Médicale et orthopédique
Surveillance radiologique régulière.
Corset correcteur (type Chêneau, Lyonnais, Boston...) dans les scolioses modérées évolutives.
Chirurgie (arthrodèse) dans les formes sévères et rigides.
2. Kinésithérapie
Travail de rééquilibrage postural,
Renforcement musculaire asymétrique,
Méthodes spécifiques (Schroth, Klapp, RPG, etc.),
Maintien de la mobilité thoracique et respiratoire.
3. Ostéopathie
L’ostéopathe intervient en complément des autres soins.
Objectifs :
Restaurer la mobilité articulaire et fasciale,
Améliorer la symétrie fonctionnelle et la souplesse du rachis,
Travailler sur les compensations (bassin, diaphragme, membres inférieurs),
Diminuer les douleurs et tensions associées.
Chez l’adolescent, l’ostéopathie aide à accompagner la croissance et limiter les déséquilibres mécaniques.
4. Suivi pluridisciplinaire
Collaboration entre médecin, kinésithérapeute, orthoprothésiste, ostéopathe.
L’objectif est d’assurer un suivi global, autant sur le plan physique que postural.
Vivre avec une scoliose : le rôle du sport
Dans la majorité des cas, une scoliose n’empêche pas de mener une vie normale ni de pratiquer une activité physique.Le mouvement est même essentiel pour entretenir la mobilité du rachis et renforcer la musculature posturale.L’objectif n’est pas de “redresser” la colonne, mais de stabiliser l’évolution de la courbure et préserver la fonction.
🔹 Bienfaits du sport :
Renforcement musculaire du dos, des abdominaux et des muscles profonds, permettant une meilleure stabilité du tronc.
Amélioration de la proprioception (perception du corps dans l’espace).
Souplesse et coordination : maintenir la mobilité thoracique et pelvienne.
Bien-être psychologique : réduction du stress et amélioration de l’image corporelle, souvent altérée chez les adolescents atteints de scoliose.
🔹 Sports recommandés :
Natation (travail symétrique et décompression vertébrale, mais éviter le papillon en cas de douleurs lombaires).
Pilates, yoga, gymnastique douce, pour renforcer le gainage et améliorer la posture.
Marche, vélo, danse, qui stimulent la tonicité et la coordination.
🔹 Sports à éviter ou à adapter :
Les sports avec charges asymétriques importantes (haltérophilie, tennis intensif, certains arts martiaux) peuvent être pratiqués avec encadrement et programme adapté.
L’objectif est d’éviter les hypercontraintes sur la colonne.
En résumé :
Bouger régulièrement, c’est entretenir son équilibre, sa mobilité et sa vitalité.
L’ostéopathie peut compléter ce travail en libérant les zones de tension et en optimisant la mobilité du rachis.







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